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Les chroniques

Ma rencontre avec les mouchquetaires (2/2)


De l´autre coté, celui du champ de bataille, Black Lotus reprenait ses esprits.  
Il était salement amoché.  
Nous savions que sans lui, la bataille n´existait même pas.  
Pourtant, nous n´avons eu nul besoin de le lui murmurer... il le savait déjà, et d´un élan foudroyant, alors que Frizouille dansait sans se soucier du danger, tenta de l´hypnotiser selon les rites anciens, afin que nous lui portions quelques coups bien placés.  
Il ne maîtrisait pas encore complètement l´incantation, et sa tentative échoua.  
Pire, même, Frimousse ne s´aperçu même pas de cet essai infructueux.  
L´effet de surprise était donc encore complet, et Black Lotus en profita pour asséner un violent coup de fouet au vil danseur...  
Frimousse parut frémir, mais c´était hélas l´effet de la surprise, il n´avait en effet guère que quelques égratignures.  
Le fourbe savait désormais qu´après quelque souffle repris, il pourrait achever notre Grand Guerrier à Crête.  
Nous étions mes compagnons et moi des spectateurs, atterré par notre impuissance à défendre notre sceau.  
C´est alors que je me retournai à nouveau... la première chose que je vis fut un clin d´oeil :  
Celui du guerrier Mouchquetaire qui nous venait en aide.  
Il avait bien reçu notre missive, et accourait à notre secours.  
Sans perdre un instant, il lança :  
  
"Frizouille ! Je me prénomme Christophilius, mon allié est La Mouche, et je te somme de lâcher les armes !"  
  
Frizouille ne se retourna même pas. Son allure hautaine et son regard vide rappelaient ces guerriers sans âme et sans esprit, ceux là même dont seul la mort pouvait les faire abandonner le combat.  
Le mouchquetaire le comprit de suite, et lui porta un coup avant même qu´il puisse faire le moindre geste. Frizouille trébucha, vacilla, mais ses yeux étaient toujours les mêmes : blêmes, vides, haineux...  
Se relevant difficilement, il porta à Black Lotus, alors essoufflé, le coup de grâce.  
  
"Nooooooooooooooooooooooon !" criai-je !  
  
Face à moi, Christophilius gardait son sang froid.  
Ce n´était pas la première fois qu´il perdait un compagnon de chasse sur le champ de bataille.  
Non pas qu´il ne ressentait rien, loin de là...  
Mais c´était un de ces guerriers qui savait qu´il y avait un temps pour tout : « on pleurt les morts une fois l´ennemi anéanti » me glissa-t-il...  
Son allié était La Mouche.  
Il porta alors le coup fatal à Frizouille.  
  
J´avais perdu un compagnon, mais trouvé un allier et futur ami.  
Depuis ce jour, je l´écoute, et je sens un petit quelque chose, je ne sais quoi...  
  
Peut-être La Mouche me montrait-elle le chemin...

NoToonsLand
le 30/08/2003